Site de la section genevoise de la Communauté d’intérêts pour les transports publics (Citrap)
Un article de la Tribune de Genève du 29 juillet 2019 relate les difficultés rencontrées pour l'homologation des rames du Léman Express. La CITraP Genève avait exprimé ses appréhensions sur le sujet au début du mois de juin, elle est d'ailleurs mentionnée dans l'article en question. On sait qu'il n'a pas été possible de s'entendre sur un modèle unique de rames pour l'exploitation du Léman Express, de sorte que les CFF ont acquis 23 rames Flirt de la firme Stadler, tandis que la Région Auvergne-Rhône-Alpes reçoit d'Alstom, fournisseur attitré de la SNCF, 17 rames Régiolis tri-courant. Les deux matériels sont bien sûr incompatibles entre eux, ce qui ne simplifiera pas l'exploitation - la CITraP Genève s'est aussi exprimée sur le sujet. Bien que les rames dites 'Flirt France' de Stadler aient obtenu leur homologation en France et circulent en Alsace depuis 2011 (et assurent les services entre Genève et Bellegarde depuis quelques années aussi), la version 'Léman Express' doit subir une nouvelle homologation, car les rames de cette nouvelle série sont équipées d'un dispositif de sécurité (ETCS) différent, et semble-t-il nouveau.
A cela s'ajoute le fait que, depuis le 16 juin 2019, l’Agence européenne pour les chemins de fer (ERA) a repris la responsabilité d’autoriser les véhicules sur les réseaux ferrés des pays membres (en France, de l’Établissement public de sécurité ferroviaire, l’EPSF). Alors que l'homologation des rames Flirt du Léman Express aurait dû être obtenue en juin, il semble, selon les recherches de la Tribune de Genève, que le dossier soit "en cours de constitution". Il n'a donc pas encore été soumis à l'EPSF, ni donc a fortiori à l'ERA. L'Office fédéral des transports (OFT) juge qu'il y a pas de souci à ce stade, et renvoie à Stadler pour ce qui est de la validation du Flirt en France. De même, les CFF disent que le feu vert reste espéré cet été. La firme Stadler exprime que "le processus d’approbation est très complexe et particulièrement exigeant", et relativement à l'irruption de l'autorité européenne, note que "le transfert de responsabilités et les nouvelles conditions ont rendu plus difficile la procédure d’autorisation". Enfin, le Département genevois des infrastructures dit suivre la situation de près, en lien avec l’OFT et les CFF, et se veut rassurant. De leur côté, les rames Régiolis d'Alstom devraient recevoir leur homologation définitive en Suisse en octobre 2019. Dans ce contexte peu rassurant, le Président de la CITraP Genève, Michel Ducret est cité dans l'article de la Tribune: "On pressentait ce type de difficultés dès le moment où les deux pays se sont avérés incapables de choisir les mêmes trains. Si les homologations ne sont pas délivrées, on peut supposer que le matériel suisse pourra rouler jusqu’à Annemasse et que le matériel français, qui sera sans doute autorisé en France, prendra le relais, les passagers devant alors changer de train. On n’en est plus à cela près: il est déjà prévu que les trains changent de conducteur à Annemasse.". La section commentaire est fermée.
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