Les mesures sanitaires prises pour contrer la propagation du virus Covid-19 engendrent des effets de tous ordres dans le fonctionnement de nos sociétés. L’impact potentiel sur l’économie est pour l’instant incalculable. Tous les secteurs d’activité sont concernés, et parmi eux, les transports publics paient un lourd tribut. La baisse de fréquentation est énorme, atteignant 80 % et plus, ce qui est corroboré par l’observation : trams, bus et trains circulent pratiquement vides. L’offre a été réduite ; dans la région genevoise, les lignes TPG sont exploitées selon l’horaire du dimanche, sur l’axe principal du réseau Léman Express entre Coppet et Annemasse la cadence a été réduite à la demi-heure, et au-delà d’Annemasse les branches vers Evian. St-Gervais et Annecy sont desservies par autocar. Le trafic voyageurs grandes lignes des CFF a également été élagué, ainsi par exemple symbolique les trains Intercity de la ligne est-ouest majeure IC1 ne circulent plus qu’entre Fribourg et la gare principale de Zurich. De telles mesures de réduction de l’offre sont sans précédent.
Les chantiers étant aussi à l’arrêt, la mise en service de diverses nouvelles infrastructures sera retardée. Ainsi, sur le plan local, on sait déjà que l’extension de la ligne de tram 14 vers Bernex-Vailly, prévue pour décembre 2020, est remise à 2021. De même, l’extension de la ligne 15 vers les Cherpines et la Ziplo sera également retardée. Au plan national, il est probable que l’ouverture très attendue du tunnel de base du Ceneri ne se fera pas en décembre 2020. Comme pour bien d’autres domaines, il est actuellement impossible d’évaluer quel sera l’«après Covid-19» pour les divers opérateurs de transports publics. La demande se rétablira-t-elle à son niveau antérieur, au bout de combien de temps, les opérateurs sauront-ils s’adapter à la nouvelle structure de cette demande ? Les habitudes de déplacement se modifieront-elles ? Quel sera l’impact du télétravail, imposé par le confinement en cours et qui pourrait se péréniser ? Quid de la crainte d’emprunter des véhicules de transport public chargés ? La réalisation de nouvelles infrastructures, l’entretien et l’amélioration des infrastructures existantes, le renouvellement du matériel roulant, se heurteront-ils à des problèmes de financement résultant des grandes dépenses publiques nécessaires pour aplanir les effets de la crise sanitaire ? Un avenir chargé d’incertitudes semble s’ouvrir devant les transports publics. Il faut souhaiter qu’ils puissent renforcer leur rôle essentiel pour la mobilité de tous et toutes. Ce n’est pas gagné d’avance. La section commentaire est fermée.
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BienvenueLa section genevoise de la Communauté d'intérêts pour les transports publics s'engage pour des TPs attractifs et forts dans l'agglomération formant le Grand Genève. Catégories
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